– Pour diffusion immédiate –
Communiqué
PROJET DE DÉCONSTRUCTION VERS LE RÉEMPLOI
LA CONFIRMATION QUE LA DÉMOLITION N’A PLUS SA PLACE
Grande-Rivière, le 15 septembre 2023 – La Régie intermunicipale de traitement des matières de la Gaspésie (RITMRG) et ses partenaires ont complété le projet pilote de déconstruction menant au réemploi des matériaux sur 5 bâtiments situés à Grande-Rivière et Chandler, entrepris en juillet 2022. Les conclusions du rapport diffusé aujourd’hui sont plus que satisfaisantes avec des résultats tels que présentés au tableau suivant :
Paramètre | Site de Chandler
(Bistro Cyr) |
Site de Grande-Rivière
(Quincaillerie BMR) |
Contexte au départ | 1 bâtiment abandonné | 4 bâtiments en bois |
Taux de réemploi des matériaux par les citoyens | 4 % | 70 % |
Taux de valorisation à l’écocentre | 74 % | 14 % |
Taux à l’enfouissement | 22 % | 16 % |
Impact sur les coûts de projet | 5 % d’économie par la déconstruction | 2 % d’économie par la déconstruction |
Tonnes de matériaux réutilisés | 8,5 tonnes | 135 tonnes |
Le projet pilote consistait à proposer et documenter une approche différente soit de déconstruire les bâtiments de façon à faciliter le réemploi des matériaux et leur vente aux citoyens. L’approche habituelle préconise généralement d’écraser ces bâtisses avec une pelle et mettre les matières dans des conteneurs dirigés vers l’écocentre pour valorisation après broyage ou au site d’enfouissement.
Nathalie Drapeau, directrice générale de la RITMRG, rappelle que « les pratiques actuelles de consommation ne sont pas en phase avec les principes de l’économie circulaire : les matériaux sont utilisés comme des ressources à usage unique. Sur le territoire desservi par la RITMRG, près de 6 000 tonnes de résidus de construction, rénovation, démolition sont dirigées vers les écocentres sans compter les 5 000 tonnes qui sont enfouies…c’est énorme et on doit assumer la facture qui vient avec ».
Gino Cyr, maire de la ville de Grande-Rivière, rappelle que « ce projet a permis de faire une véritable démonstration qu’il était possible d’avoir une approche plus environnementale et sociale sans impacts négatifs significatifs sur le plan économique. Et qu’à titre de donneur d’ouvrages, on devait encourager des pratiques plus durables. Fini le « on achète, on utilise et on jette » ».
Le maire de la ville de Chandler, Gilles Daraiche, renchérit en précisant que « malgré nos présomptions, on a constaté qu’on pouvait faire mieux et différemment même avec un bâtiment abandonné et que chaque tonne de matériau réemployée est une tonne pour laquelle on n’a pas à payer pour le transport, le broyage et le traitement. La déconstruction devra devenir une habitude ».
Nathalie Drapeau, rappelle que « La réalisation du projet pilote a confirmé la faisabilité technique d’une déconstruction de bâtiment qui priorise le réemploi des matériaux. Les avantages démontrés et les gains environnementaux, sociaux et économiques constatés soutiennent l’idée que l’approche « démolition » n’a plus sa place. Ces résultats pourraient convaincre les donneurs d’ouvrages et les inviter à ancrer de nouvelles pratiques dans le mécanisme décisionnel relatif à la gestion de bâtiments abandonnés, à la rénovation ou à la construction ». La RITMRG diffuse aujourd’hui sa première version du rapport final et la boite à outils qui proposent différents registres, modèles, démarches, conseils et tableaux pour faciliter le transfert et la reproductibilité de projets de déconstruction futurs à grande échelle.
Le succès du projet n’aurait pas été au rendez-vous sans la collaboration et l’implication des partenaires financiers soient : Les villes de Chandler et de Grande-Rivière, la Fédération Canadienne des municipalités (FCM), le Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) et l’École de Permaculture de Val D’Espoir, des partenaires techniques tels : le CERIEC, l’École de Technologie Supérieure (ÉTS), RECYC-QUÉBEC; et les entrepreneurs : MFT et Fils et Duguay Sanitaire. La RITMRG salue aussi la contribution incontournable de son équipe au conditionnement des matériaux et l’appui à la rédaction du rapport que l’on peut trouver au ritmrg.ca dans la section Nouvelles et Réduire son empreinte.
La RITMRG est propriétaire opérateur du centre de tri des matières recyclables, du site de compostage et du lieu d’enfouissement technique pour les déchets. Elle assure la gestion des écocentres de la MRC du Rocher-Percé, la gestion du contrat de collecte et transport, le déploiement de l’équipe d’agent vert, l’application du règlement sur la gestion des matières résiduelles (GMR). Elle est reconnue pour son audace, son implication, sa créativité dans le domaine de la gestion des matières résiduelles. Le verre transformé localement, les puces sur les bacs pour tarifer en fonction du principe générateur-payeur, l’accompagnement personnalisé auprès des entreprises, le traitement de l’eau par les saules sont quelques exemples de ces initiatives.
Le rapport final complet est disponible ici : Rapport final déconstruction.
Source :
Nathalie Drapeau, Directrice générale Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie (RITMRG) Tél : 418 385-4200, Cellulaire : 418 680-2134 Courriel : n.drapeau@ritmrg.com |